Constantine
le 17 avril
J'ai
quand même fait le tour de Constantine à vélo, ce
matin !
À
10 h j'ai rendez-vous avec Driss et nous devons aller faire un tour à
El Méridj avec son ami Abdel Ouaoua Ratouni, ingénieur de
la Forêt, à la Willaya au service de la protection de l'environnement.
Mais le Président est encore dans le secteur de Constantine et
le centre ville interdit aux voitures. Or le matin même, Driss et
AR sont allés en voiture à Tiddis chercher des pièces
que, Driss, le dinandier a données à polir. Et ils n'ont
pas pu ramener les pièces au magasin.
En
attendant nous allons déjeuner dans un petit restaurant à
côté de la Willaya.
Puis
AR nous rejoint avec sa voiture, une 4L 1963, et Driss décharge
2 cartons de cuivres qu'il met sur une petite remorque pour emmener dans
son magasin au centre de la Souika. Et je pars avec AR découvrir
le Meridj.
C'est
assez loin dans la campagne vallonnée et verdoyante, vastes paysages.
10 km. El Meridj et une forêt sur une petite montagne. Elle souffre
de 3 choses :
- le changement climatique
depuis plusieurs années, cette année, il n'a pas encore
plu en avril, ce n'est pas normal.
- le pâturage : vaches et moutons
en liberté, c'est la coutume, mais c'est dommageable
- les voitures qui se stationnent un peu n'importe où, des couples qui cherchent
des coins pour s'isoler.
Mais
AR est très satisfait. Récemment, par mesure de protection,
le secteur du Méridj a été concédé
à une petite entreprise privée qui doit le clore de petites
bornes pour empêcher le stationnement sauvage et réhabiliter
ce parc récréatif familial : des jeux pour enfants, des
tables de pique-nique, une petite étendue d'eau pour des canards.
Ce secteur était resté à l'abandon depuis la décennie
noire. Et depuis une quinzaine de jours, le travail a commencé,
et bien commencé. Satisfaction de l'ingénieur responsable
de l'opération. Partout les asphodèles sont en fleurs, au-bépine,
arbres de Judée, pin d'Alep, et bien d'autres choses encore dont
vous saurez peut-être dire le nom sur les photos.
Mais
nous repartons vers Lamblèche que nous traversons pour apercevoir
le Dra Nagra. Au retour nous nous arrêtons au café. Et que
passe à la télé : Ushuaia ! La protection de l'environnement
est une vraie préoccupation pour certains en Algérie.
Puis
nous allons à Djebel Ouahch. Je ne comprends d'alleurs pas bien
la carte Michelin. Mais peut-être que la montagne qui culmine à
1289 m au Nord-Ouest a le même nom que la forêt qui se trouve
à portée de pied au dessus de Constantine. Magnifique forêt-parc
aménagé vers 1906-1910. Mais il y a la même nécessité
de protection. Mais là c'est fait déjà depuis un
certain temps : l'accès final ne peut se faire qu'à pied.
Plu-sieurs secteurs sont compétemment clos pour régénérer
certaines es-pèces. Un joli plan d'eau avec des canards col vert
et des macareux. Mais aussi encore des vaches en liberté. Trois
jeunes pêchent à la ligne : pas de réglementation.
Entre
El-Méridj et Djebel-Ouahch, nous nous sommes arrêtés
chez Mechati Taoufik, . Encore une personnalité ! Je ne l'ai pas
rencontré car il est en déplacement à Alger pour
une exposition de sculpture. C'est le fils d'un cheminot qui habite une
baraque en bois datant de 1984 : une baraque de chantier de la cons-truction
de la ligne de chemin de fer, faite e traverse de chemin de fer.
Autour de cette baraque, au 64 cité de l'hip-podrome, il a joliment
aménagé de ses mains un petit restaurant "le timonier",
lieu enchanteur, îlot de paix fréquenté par des jeunes,
des vieux, des hommes, des femmes qui y trouvent re-fuge. C'est un sculpteur
sur bois autodidacte qui, à l'âge de 15 ans, ramenait des
troncs d'arbres de djebel el Ouahch, les nettoyait, et laissait ensuite
son inspiration leur donner des formes. Avant Alger, il participait au
premier salon national de la sculpture à Batna.
Puis
nous allons à Mansourah chez AR. Et il me montre le travail qu'il
a réa-lisé avec son association, le Megdoub (nom d'une rivière
locale, cela signifie celui qui crée). Magnifique album photos
commentées sur la flore, la faune, mais aussi le caractère
historique de l'oued Zaoui (du côté de Ibn Ziad) (la mémoire
me joue des tours : Zaoui, est-ce un oued ou un djebel). En tout cas c'est
un très joli massif qu'il fau-drait protéger et transformer
en parc naturel ce qui ne devrait pas présenter beaucoup de difficultés
puisque ce n'est ni une zone habitée, ni une zone agricole, mais
une zone naturelle qui, si j'ai bien compris, ap-partient essentiellement
à l'État. Protéger, car les jeunes capturent les
bébés vautours, les adultes coupent de manière inconsidérée
le bois,
De cet album, ils ont tiré en 2004 une ma-gnifique
page calen-drier présentant le Zaoui. Calendrier qui a été
affiché dans les écoles, les centres culturels
pour
sensibiliser la population à la protection du milieu naturel.
Dans
cette association il y a des anciens, AR bien sûr, mais aussi ??
Naturaliste inné (il sait paraît-il tout sur les plantes),
et ?? un géologue retraité. Des passionnés qui se
sont donnés pour objectif de former des jeunes, et c'est ainsi
que l'on trouve beaucoup de jeunes dans l'association. Non la protection
de l'environ-nement n'est pas que le souci des Européens (je le
savais d'ailleurs). Il y a à Constantine des habitants passionnés
par cette ville magnifique et la protection de l'environnement.
L'Algérie paraît très riche en potentialités
et en énergie.
Galerie
du jour
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Djebel
Oouahch
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Djebel
Oouahch
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El
Méridj
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Le
sculpteut Taoufik Méchati
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Sculpture
sur bois de Taoufik Méchati
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Sculpture
sur bois de Taoufik Méchati
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Sculpture
sur bois de Taoufik Méchati
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Sculpture
sur bois de Taoufik Méchati
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Sculpture
sur bois de Taoufik Méchati
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Sculpture
sur bois de Taoufik Méchati
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Sculpture
sur bois de Taoufik Méchati
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Sculpture
sur bois de Taoufik Méchati
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Sculpture
sur bois de Taoufik Méchati
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Sculpture
sur bois de Taoufik Méchati
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Sculpture
sur bois de Taoufik Méchati
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Sculpture
sur bois de Taoufik Méchati
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